Conservation et progression après une récupération basse du ballon.

Dans un monde footballistique parfait le dégagement longue distance du gardien de but et le jeu en « kick and rush » resteraient à la marge avec à contrario une omniprésence de la relance courte même lors d’une récupération basse sur son terrain. Cette philosophie de jeu basée sur la matrise technique, le jeu de passe au sol courte à moyenne place le jeu de possession, de conservation au centre du travail et des préoccupation.

La conservation et progression collective après une récupération basse ou très basse ne s’improvise pas. Ainsi, l’éducateur doit inculquer des valeurs, des principes, des règles de jeu collectives et individuelles aux joueurs de son effectif. L’éducateur, les joueurs, l’équipes doivent répondre à certains questions :

Comment se placent chacun des joueurs au départ ?

Comment se déplacent chacun des joueurs lorsque l’équipe récupère le ballon ?

Quels circuits de passes peuvent être proposés ?

Comment surprendre et gêner l’adversaire ?

Comment s’adapter face au position, au type de pressing adverse ?

Objectifs / thème de travail 

Pour les jaunes :

Conservation après récupération basse du ballon.

Progression après récupération basse du ballon.

Gestion des placements / déplacements / permutations pour faire avancer, progresser le ballon.

Mise en place de circuits de passes, de circuits préférentielles de passes pour remonter le ballon.

Adaptation face au type de pressing adverse.

Assurer la transition offensive / défensive avec un repli rapide à la perte du ballon

Pour les oranges :

Défendre en barrage entre le ballon et son but.

Respect de la mission donnée par l’éducateur.

Coulissement, défense étagée, monter sur le temps de passe.

Gestion des temps forts et temps faibles.

A quel moment déclencher le pressing ?

Assurer la transition défensive / offensive à la récupération du ballon en recherchant l’attaque rapide ou la contre attaque.

Variables, consignes pour complexifier 

conserver progresser sur recupération basse

Jouer sur le nombre de touche de ballon :  de 2 touches à jeu libre.

Zone d’intervention des oranges : uniquement dans la zone centrale (schéma 1, 2,3) demandant une récupération sur interceptions de passes. puis intervention libre dans toutes les zones (schéma 4 et 5) permettant la récupération par interception de passe ou lors d’un duel. Vous pouvez également placer un joueur orange qui défend uniquement sur les milieux défensifs jaunes en restant dans leur zone.

Système de jeu : Que se soit pour l’attaque ou la défense, il est toujours nécessaire de mettre en place un système de jeu pour par la suite aminer ce même système. Sur la vidéo, les jaunes jouent avec deux défenseurs centraux, deux latéraux prenant les couloirs et deux milieux de terrain défensifs. L’éducateur vise par cette situation le 4-4-2, le 4-3-3, le 4-2-3-1.

Comptage des points des jaunes : 1 point si 10 passes consécutives, 1 point lorsque un des milieux défensifs reçoit le ballon, 1 point lorsque l’on marque dans l’un des 3 mini-buts (schéma 5), 1 point lorsque le joueur jaune dans la zone centrale reçoit le ballon (schéma 2 et 3), 1 point lorsqu’un défenseur latéral reçoit le ballon.

Missionner les joueurs aux chasubles oranges :

  • ils perdent un point lorsque les défenseurs latéraux jaunes reçoivent le ballon = cela augmentera les espaces au centre du terrain donc cela facilitera le jeu de passe dans l’axe du terrain.
  • ils perdent un point lorsque les milieux de terrain axiaux jaunes reçoivent le ballon = cela provoquera une forte densité de joueurs dans l’axe du terrain amenant les jaunes à passer par les côtés dans un premier temps.

En missionnant, les joueurs oranges, les joueurs jaunes devront s’adapter à la situation. Missionner vos joueurs en réfléchissant aux problèmes auxquels vous pourriez être confrontés.

Nombre de joueurs : Vous pouvez jouer sur la supériorité, l’égalité ou l’infériorité de l’équipe portant le ballon par rapport à l’équipe en quête du ballon. L’équipe qui conserve (jaune) comptera entre 6 et 9 joueurs. Pour l’équipe orange vous pouvez aller de 0 joueur (circuit de passe en technique analytique) à 8 joueurs. Vous pouvez jouer sur le nombre de joueurs dans les deux équipes afin de modifier le rapport de force et la difficulté.

Source de départ du ballon : Idéalement, il serait bon de faire démarrer le jeu par une relance du gardien de but.

Jeu après la récupération du ballon des oranges : pouvez demander à votre équipe orange d’aller marquer un but (avec ou sans temps limite) sur une attaque rapide. Vous pouvez sinon demander à conserver le ballon dans la zone centrale (1 point après 5 passes consécutives). Autre moyen, faire passer le ballon dans une porte (par la passe ou par la conduite).


Jeu réduit pour la transition et attaquer face à un bloc très bas (D. Simeone, Athlético Madrid)

On connait le style « Diego Simeone » pratiqué lors de son passage à l’Athletico Madrid. Face à des équipes réputées meilleures et plus joueuses, Simeone et son équipe excellèrent dans la capacité à défendre avec un bloc très bas sur le terrain pour enchaîner avec des contres -attaques, des attaques rapides après la récupération du ballon.

Lorsque nous connaissons le « style Simeone », nous pouvons imaginer qu’il souhaite travailler avec cette situation la partie défensive en « missionnant », en obligeant les attaquants à faire des attaques placées face à une défense en barrage, avec peu d’espaces, peu d’intervalles.

Organisation / consignes 

Cette organisation de jeu permet la réversibilité des rôles. Pour être plus clair, tous les joueurs attaquent, tous les joueurs défendent. Cette situation peut rappeler les « Suisses » que nous faisons dans notre jeunesse où nous attaquons et défendons le même but.

A la récupération du ballon, les défenseurs doivent sortir le ballon des 16 mètres (ou variable en demandant a sortir derrière la zone des 25 mètres) pour pouvoir attaquer à son tour.

Si l’équipe marque, elle récupère le ballon et attaque à nouveau ( type 1 contre 1 basket Américain).

Limitation du nombre de touche de ballon : Sur ce type de situation, le jeu libre semble être le mieux adapté car le dribble et la percussion dans les 30 mètres offensifs doivent être recherchés.

Règles et principes d’efficacité à donner

Pour la défense :

– Limiter les espaces et les intervalles avec un bloc compact grâce au coulissement dans la largeur.

– Choix du type de défense (individuelle, mixte ou de zone) : en général, plus le porteur de balle adverse est haut sur le terrain, plus la défense doit être en individuelle stricte. Donc dans un jeu où les attaquants jouent dans les 30 derniers mètres, il est faut soit mettre en place une défense individuelle ou une défense en zone mais demandant une forte communication et attention afin de « se passer » les joueurs.

– Couverture mutuelle si défense en zone.

– Choix de l’orientation de l’attaque : soit l’équipe décide d’amener l’attaque adverse vers l’intérieur donc vers la densité de joueur, soit vers l’extérieur afin d’amener le porteur adverse vers la ligne de touche afin de défendre avec elle.

Pour les transitions :

– Transition défensive / offensive : Pour le porteur de balle, il faut jouer rapidement vers l’avant à la récupération du ballon. La première passe doit se faire si possible vers l’avant. Les non porteurs de balle doivent se rendre disponibles dans les zones latérales et dans entre les 16 mètres et les 25 mètres.

– Transition offensive / défensive : Le joueur (ou les deux joueurs) le plus proche du ballon doit cadrer, harceler le porteur de balle adverse afin d’empêcher la relance « propre » vers l’avant. Les autres joueurs se placent en barrage entre le porteur de balle adverse et le but.

Pour l’attaque :

– Utiliser toute la largeur du terrain ( les ailliers ou les défenseurs latéraux « mordent » la ligne de touche) afin d' »étirer » le bloc adverse et ses interlignes.

– Se faire oublier en se plaçant temporairement hors jeu afin de chercher à faire redescendre le bloc adverse.

– Se placer, se déplacer afin de libérer des espaces pour des coéquipiers ou se placer pour avoir une position préférentielle.

– Alternance entre percussion par le dribble, jeu de passe dans petit périmètre et frappes lointaines.


Circuit training course / renforcement (Hertha Berlin)

Direction la capitale Allemande et le Hertha Berlin pour un circuit training mêlant et alternant course rectiligne, atelier de renforcement / gainage et atelier d’assouplissement.

Ce type d’exercice peut-être proposé à différents moment de la semaine en modulant le temps, la distance de course et la VMA.

En début de semaine pour séance forte (endurance puissance) : 15 secondes de courses à 100% de la VMA et 30 secondes sur un atelier. Faire 2 à 3 fois un tour.

En séance d’avant match (vitesse / vivacité) : 5 secondes de sprint / 25 secondes d’atelier / 30 secondes de récupération. Faire 2 tours soit 16 minutes et 16 sprint.

En séance de récupération d’après match ou en reprise de saison (endurance capacité) : 30 secondes d’atelier / 3 minutes de footing ( 70 à 80% de VMA). Soit environ 30 minutes pour un tour.

circuit training plan

Afin de travailler le mieux possible, vous pouvez former des équipes de 3 par groupes de niveau. Si vous faites le parcours en endurance puissance, vous mettez 3 joueurs avec une VMA proche.

Pour allez encore plus loin, vous pouvez individualiser en disposant des coupelles de couleur a atteindre suivant la VMA des joueurs. Exemple : Si j’ai 17km/h de VMA, je dois aller aux coupelles rouges sur chaque course.


Spécifique défenseur : tête et cadrage (Cruz azul)

Le travail spécifique offensif, des attaquants est bien souvent plus souvent réalisé par les entraîneurs que le travail spécifique défensif. Pour quelle raison ? Plus ludique, plus facile à mettre en place, plus apprécié des joueurs,… Le club Mexicain du Cruz Azul nous propose une vidéo pouvant être proposée à toutes les catégories à partir des U13.

Nous allons donc vous proposer 4 situations pouvant être proposées à vos joueurs :

Situation 1 et 2 : Jeu de tête où vous pourrez jouer sur les variables pour complexifier ou simplifier l’exercice.

  • la passe : distance plus ou moins proche, type (à la main, en 1/2 volée, en volée, au sol à l’arrêt, en mouvement), la trajectoire (cloche, tendu, enroulé).
  • la tête : orientation (de face, de profil), type de relance (sans consigne, viser une porte, un joueur,..), type de course , type d’impulsion ( appel 1 pied, appel 2 pieds, appuis au sol),
  • adversité : situation technique sans opposition, mise en place de plots, mannequins pour gêner, opposition raisonnée avec défenseur en retard, opposition réelle avec l’adversaire.
  • cible a atteindre : une zone au sol, une porte, un mini but, un joueur en mouvement,…

Situation 3 : Travail de sur le cadrage individuel du porteur de balle. Les repères a donner à vos joueurs sont : la gestion de l’allure de course (plus je me rapproche du porteur plus je ralenti), orientation des appuis, distance d’intervention, recul-frein.

Situation 4 : Travail de cadrage individuel (sortir sur le porteur), « je sors, je cadre, je me replace en coulissant, je couvre mon partenaire » et coulissement collectif.


Utiliser ses bras pour courir (Ajax Amsterdam)

L’utilisation des bras lors d’un footing, lors d’un sprint est un des facteurs d’efficacité technique pour le sportif. Comme le travail d’équilibre, d’amplitude, de fréquence, de qualité d’appui, d’alignement segmentaire, le travail d’utilisation des bras est très important pour le jeune footballeur pour le jeune sportif. L’école de football de l’Ajax Amsterdam nous propose une situation pour travailler l’utilisation des bras, la puissance et la phase de « poussée » lors d’une course.

L’utilisation des bras pourquoi ? 

Efficacité : Sans utilisation des bras, la performance sportive est forcément moins élevée.

Economie : L’utilisation des bras permet dans un premier temps l’efficacité puis, l’objectif à terme est de devenir efficient en visant l’économie de la course. Courir à la fois plus vite et plus longtemps.

Équilibre : Amusez- vous a comparer une course avec et sans utilisation des bras. Vous verrez que les bras vous permettront d’assurer l’équilibre dynamique.

Protection : Lors d’une course au footing qui est un sport de contacts, de duels, les bras permettent de protéger le ballon, les bras (à travers l’épaule) permettent de prendre et / ou garder une position préférentielle pour conquérir ou conserver le ballon.

Comment faire travailler les bras ?

– La vidéo proposée par l’Ajax Amsterdam vise à exagérer l’utilisation des bras. Vous pouvez également faire cet exercice en interdisant l’utilisation des bras.

– Proposer un exercice de course (sprint) en ligne droite ou en slalom avec les bras attachés au corps. Le fait d’empêcher l’utilisation des bras aura pour but de faire prendre conscience que les bras sont primordiaux pour dans l’idée d’efficace.

– Le travail de « skipping » (franchissement des petits haies avec peu d’espacement) afin de travailler en fréquence.

– Le travail avec massues plus ou moins lestées pour travailler sur l’amplitude. Utiliser une massue dans une main alors que l’autre main est libre. Travail de coordination spécifique athlétisme.


Comment manager les 15-25 ans ? (Jacques Gaillard, groupe BCPE)

La gestion de l’humain, le management d’un sportif, d’un groupe de sportif est souvent la « clé de voûte » des apprentissages. La transmission de savoirs techniques, tactiques, l’amélioration des capacités physiques et mentales ne peut-être efficace qu’avec une tiers personne (un entraîneur) qui vous transmet des valeurs, des savoirs et vous pousse à vous surpasser. Jacques Gaillard, entraîneur des équipes de France de saut à ski nous donne certaines astuces pour manager les 15- 25 ans.

Surmonter les doutes 

Il est nécessaire d’avoir les même exigences que pour des adultes en fixant des objectifs à court,moyen, long terme. L’entourage, l’encadrement doit être solidaire, ne pas montrer des distensions au risque de perturber l’athlète. L’encadrement, l’athlète, tous doivent tirer dans le même sens.

Poser les limites 

Il est nécessaire que l’encadrant doivent s’adapter en fonction de la personnalité de son athlète, de son équipe. Il faut moduler le curseur de son comportement / attitude en fonction du sportif. Le jeune a besoin d’avoir confiance envers son tuteur, son entraîneur / éducateur.

Trouver la bonne distance 

Il faut avant tout être crédible, le sportif idéalise souvent son coach, il faut savoir que l’entraîneur est « au service » du sportif.