Le « corps obstacle » la protection du ballon sur une passe en profondeur.

La notion de « corps obstacle », de protection  du ballon est encore trop peu souvent travaillée dans les différentes catégories des plus petits U6 jusqu’aux séniors. La transversalité avec des sports de combats, de lutte peut être utilisée dans vos séances de football (exemple : situation de lutte à genoux, assis , debout, lutte africaine, …)afin d’améliorer cet aspect. Le football est nous l’avons constaté un sport de duel donc cette facette de combat doit forcément avoir une place dans votre planification sur toute la saison quelques soit la catégorie.
Nous vous proposons ainsi une situation qui visera a developper les notions de passe en profondeur, de « corps obstacle » et de protection du ballon.

Situation

Dans un espace de jeu de 25×30 mètres avec 2 zones de 5×5 mètres. Le joueur A conduit le ballon en passant par le carré. Au même moment, B et C sont en mouvement dans la zone intermédiaire (ZI). Puis A choisit de sortir par la droite ou la gauche du carré. A ce moment-là, B effectue un appel vers la zone F située du côté du crocher du joueur A. Le joueur B ne pourra se saisir du ballon qu’une fois arrivé dans la zone F. L’objectif pour le joueur C est de mettre son corps en opposition à la course du joueur B. Il tente ensuite de récupérer le ballon. Le joueur B, lui, doit maîtriser le ballon dans la zone F, auquel cas la séquence s’arrête. Critères de réalisation pour le joueur C : position de trois quarts afin de prendre l’information, d’être face au jeu, de pouvoir démarrer plus rapidement. Etre à bonne distance de jeu : ni trop près pour ne pas être en retard lors de l’appel en profondeur, ni trop loin sous peine d’être en retard si l’attaquant décroche.

corps obstacle défensif


Le « une – deux » et le pas d’ajustement, s’adapter

L’excellent Four Four Two Performance en association avec la Nike Academy nous proposent un exercice qui devrait permettre à vos joueurs de développer les notions de technique de passe par le « une – deux », le dédoublement de passe, la technique dans un petit périmètre, le jeu en appui – remise.

Variables pour faire évoluer votre exercice initial

Sur les passeurs

Déplacement : les joueurs peuvent rester sur place, en bondissement, en répétition de gammes athlétiques sur place.

Forme de passe : les passes peuvent être faites à la main ou au pied au sol, aériennes sans extension ou aériennes avec extension.

Sur le passeur au centre

Forme de déplacement : il peut se déplacer librement ou l’obliger a se déplacer en pas chassés, pas croisés, à bondir au dessus de haies plus ou moins hautes.

Forme de remise : remise des pieds en alternant pied Droit / pied Gauche en variant les surfaces de contact (intérieur, extérieur, …) et le nombre de touches de balle.

Sur le matériel

Matériel à contourner : le joueur qui seul peut contourner une coupelle (comme sur la vidéo), un cône, un mannequin, une zone,…).

Ballons utilisés : vous pouvez jouer sur la taille des ballons (taille 2 à 5) et la texture (plus ou moins gonflé, mousse, futsal,…).

Sur l’espace : variez la distance de passe pour augmenter la difficulté technique, augmentez la distance de course pour augmenter la difficulté physique.

Sur le temps : vous pouvez travailler en 30 » de travail / 1′ de récupération ou en 1′ / 2′.


Démarquage et contrôle orienté pour la finition

La formation Anglaise à l’honneur dans cette vidéo avec une situation qui vous permettra de travailler avec vos joueurs les notions de démarquage dos au but, le contrôle orienté dos au but en zone de finition. En adaptant les distances, cette situation peut-être proposée à toutes les catégories des U9 aux Séniors.

Les repères a donner à vos joueurs 

Se démarquer : Analyser le « timming » de passe de votre coéquipier, se rendre disponible sans avoir d’adversaire sur la ligne de passe « porteur-receveur », se faire « oublier » des adversaires (exemple: course à l’opposé de la course du porteur de balle), changer de « direction, d’allure en feintant » afin d’avoir un temps d’avance pour faire un contrôle le plus seul possible. Le langage corporel (utilisation des bras pour informer) est primordial pour donner des informations à votre coéquipier passeur. Prenons pour exemple : je veux le ballon dans les pieds, je montre mes pieds avec mes mains. Si je veux recevoir le ballon en profondeur, j’indique avec mon bras la direction ou je veux recevoir le ballon.

Contrôle orienté : construction du « corps obstacle », protection du ballon, feinter avant le contrôle, emmener l’adversaire dans la direction opposée du contrôle futur, varier les surfaces de contrôle (intérieur, extérieur) aussi bien du pied droit que du pied gauche afin de créer encore plus d’incertitude chez vos adversaires.

Marquer : fixer le gardien le gardien, mettre de la vitesse, des feintes, prendre l’information sur le placement du gardien et les déplacements des coéquipiers et adversaires.


Nutrition du footballeur : Grands principes et gestion avant, pendant, après le match

Nous parlons bien souvent de technico / tactique, de préparation physique ou mentale or, il semble nécessaire pour un éducateur, un entraîneur de connaitre les bases de la nutrition du sportif afin d’inculquer une certaine hygiène alimentaire / de vie à leur équipe. Notons que sans une hygiène de vie et une alimentation saine, l’amélioration, l’entretien des capacités de vos joueurs sera freinée. Dans cette optique, Catherine Chegrani- Conan, diététicienne (auteure d’articles sur la nutrition et réalisant des consultations en ligne) répond aux questions que nous pouvons nous poser sur le terrain. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter son site : http://www.catherinechegrani-conan.com/

Les grands principes de la nutrition du sportif

Dans le cadre d’une activité sportive, il faut adapter ses apports alimentaires aux dépenses énergétiques et hydriques. Cela signifie avoir une alimentation équilibrée, variée, diversifiée et adaptée à l’âge, au sport pratiqué et surtout au moment où est pratiquée l’activité physique.

Mais cela n’a aucun sens si ces mesures ne sont pas associées à un entraînement régulier sous contrôle médical et à une bonne hygiène de vie (sommeil suffisant, pas d’alcool ni de tabac).

Nutrition sportive

Hydratation

Elle permet l’élimination des déchets donc on ne peut s’en passer. Il faut savoir que la déshydratation peut entraîner une fatigue importante, des accidents musculaires (claquages, élongations, contractures…) ; elle fait baisser les performances et diminue l’endurance. Aussi, il est capital de devancer le besoin de boire.

Pour un effort long, il est recommandé de boire régulièrement par petites quantités fractionnées (100 à 200 ml toutes les 15 à 20 minutes) ; si le volume est trop important, risque de gêne gastrique.

La boisson la mieux adaptée, c’est l’eau qu’elle soit minérale ou du robinet ; on évitera les boissons gazeuses qui peuvent provoquer des troubles digestifs avant ou pendant le match.

Si l’activité physique est de longue durée, il y a également perte de nutriments comme les glucides donc on ajoutera ces derniers dans la boisson pour ménager les réserves de glycogène et ainsi améliorer la résistance à l’effort. Idéalement 2,5 à 5% de glucides soit 25 à 50 g/l. La plupart des boissons du commerce sont trop sucrées, elles contiennent de 50 à 150 g de glucides/ litre.

Après l’activité physique

Toujours de l’eau additionnée de glucides pour remonter les stocks de glycogène, eau minéralisée riche en bicarbonates pour lutter contre l’acidose.

Gestion du ramadan

Il faut aménager l’entraînement si possible en réduisant le nombre de séances d’entraînement par semaine et en augmentant le temps de récupération. La privation hydrique est un obstacle surtout en cas de forte chaleur. Ce n’est pas sans risque pour les joueurs (risque de blessures, manque d’énergie…) Il ne faut donc pas hésiter à boire en quantité dès la fin du jeûne le soir (au moins 2 litres d’eau). Sans oublier le risque d’hypoglycémie et le risque est alors la contre-performance.

Combien de temps avant un match faut-il manger ?

Garder à l’esprit qu’entre le dernier repas et l’activité physique, il faut respecter un délai de 3 heures.

Comment s’alimenter avant un match ?

Le repas doit être digeste, énergétique à prédominance glucidique afin de ne pas entamer, avant l’effort, les réserves de glycogène. Il sera composé d’un légume cru, d’une source de protéines (viande ou poisson ou œufs), d’un plat de féculents (pâtes, riz, pommes de terre), de lait ou d’un laitage, d’un fruit frais, du beurre frais, de la confiture ou du miel ou pâte de fruit, de pain grillé, sans oublier le sel pour assurer une bonne réserve chloro-sodée. On évitera les graisses cuites (digestion difficile).

L’heure du match étant généralement connue, pas besoin de ration d’attente.

Comment s’alimenter à la mi-temps ?

L’effort musculaire a engendré quelques dégâts musculaires. Il faut alors profiter de la mi-temps pour « réparer ». Donc il faudra se réhydrater, consommer un aliment glucidique pour maintenir une glycémie normale et alcaliniser son organisme pour lutter contre l’éventuelle acidose.

Boisson isotonique (type Isostar, Powerade) ? Pour, en cas de pratique très intense

Boisson type Red bull, energy drink ? Contre

La bière à la fin d’un match, info ou intox ? Intox

Barre de céréales ? Pour, selon l’aspect qualitatif

Fruit sec ? Pour

Sucre ? Pour, mais pas plus de 5 g/ 100 ml


Trame de préparation physique individuelle (Stefan Mitrovic, Serbie)

Effet de mode lié à une conjoncture ou réelle organisation qui perdurera dans le temps, les footballeurs professionnels travaillent de plus en plus souvent avec des préparateurs physiques personnels en complément du travail en club. Le sujet est encore tabou dans les clubs Français mais, à l’étranger, cette pratique se démocratisent. Des joueurs comme Cabaye, Sakho, Ronaldo pour ne citer qu’eux travaillent déjà avec un préparateur.

Nous allons détailler la préparation physique individualisée du défenseur Serbe Stefan Mitrovic (1m89 passé par La Gantoise, Fribourg, Benfica, …) lors de son avant-saison avec « complete conditioning ». Les nombreux exercices proposés dans cette vidéo peuvent être réalisés en avant saison mais également pendant toute l’année comme « piqure de rappel » ou « routine » hebdomadaire ou quotidienne.Stefan Mitrovic

 Trame de travail 

Abdominaux : de 0:20 à 0:50 et de 3:48 à 4:13. Proposition de nombreuses variables. Vous pouvez selon le niveau du joueur jouer soit sur le nombre de répétitions, de séries, de bloc ou en travaillant au laps de temps. Pensez a alterner (comme sur la vidéo) entre exercices statiques (de gainage) et dynamique.

Appuis en fréquence : de 0:50 à  1:30. Vous pourrez jouer sur des changements de directions, des courses arrières.

Renforcement des membres supérieurs : de 1:30 à 2:00. Les pompes et leurs variables (sur coude, claquées, mains serrées ou écartées, sur barres parallèles,traction, burpees avec anneaux,…), développé couché, avancement sur barres parallèles.

Bondissements verticaux : de 2:00 à 2:20 . Bondissement sur banc (avec flexion pour quadriceps, sans flexion genoux pour mollets), piétinements puis impulsion pour tête, burpees (enchaînement d’une pompe et d’un saut).

Renforcement membres supérieurs: de 2:20 à 3:00. Réalisation de demi squat (avec ou sans charge additionnelle), renforcement des ischio jambier sur machine (à 2:40).

Course : de 3:00 à 3:27. Développement grâce à avec résistance élastique, avec changement de direction (typique du football).

Renforcement des dorsaux : de 3:30 à 3:48. avec ou sans swiss ball, charges additionnelles ou non en statique ou dynamique.

Étirements généraux : de 4:13 à 4:37. Après une importante session de renforcement, de musculation, il est primordial de s’étirer. L’étirement est une phase de l’entrainement malheureusement trop souvent oublié par les éducateurs et les joueurs. Les étirements permettent d’améliorer la souplesse (facteur de la performance) des individus.


Vitesse / Vivacité sous forme de duels ludiques (PSG)

Direction le Camp des Loges, centre d’entrainement du Paris Saint Germain pour une situation permettant de travailler la vivacité / vitesse sans ballon en variant les différentes formes de signaux pour les départs. On peut voir que sur l’animation de la situation, Laurent Blanc analyse et se trouve en retrait laissant la gestion de l’entrainement à ses différents adjoints (Gasset, Camara, Makelele a une époque,…). C’est la façon de faire de nombreux grands clubs au staff technique de plus en plus importants. Laurent Blanc peut-être considéré comme un « chef d’orchestre » donnant le rythme, les directives pour que toute l’équipe technique travail dans le même sens.

Variables potentielles de cet exercice

Orientation des joueurs : joueurs face à face, dos à dos, orienté face au signal, face à la course, de 3/ 4.

Forme de course: en ligne droite, en slalom, en aller-retour, avec partie en pas-chassé. La course peut-être plus ou moins longue (inférieur à 3 secondes = vivacité, entre 3 et 7 secondes = vitesse).

Forme de signal: visuel (couleur de coupelle, montrer la direction avec les mains,…), auditif ( annonce d’une couleur de coupelle), kinesthésique (joueur joeur sont dos à dos, l’éducateur touche une épaule des joueurs pour qu’ils partent de ce côté). Vous pouvez aussi utiliser par la suite des fausses pistes. Exemple : vous montrez une direction et ils partent de l’autre, vous toucher l’épaule droite et ils partent à gauche.

Forme de départ:  Debout (en sautillement ou pied au sol) sur les fesses, sur le dos, sur le ventre.

Atelier post-course: Vous pouvez faire un atelier simple de vivacité / vitesse mais vous pouvez également ajouter après la course un exercice de conduite de balle ou de finition.